Dans 6 semaines

on y sera bientôt, au Carnaval de Binche.
On m’a souvent demandé, à la sortie du livre co-écrit avec Christel Deliège pour les éditions Racine “Carnaval de Binche, fête d’hommes, regard de femmes“, pourquoi il n’y avait pas de chapeaux dans mes photos. Pour moi la symbolique du Carnaval de Binche, son essence-même, c’est que chaque homme qui “fait le gille” est l’espace d’une heure l’égal de son voisin. Parce qu’ils portent tous le même costume et martèlent le sol au son de la même musique. L’apogée étant bien sûr cette heure durant laquelle leur visage est caché par le masque de cire. Celui créé par les artisans locaux. Ce masque qui ne peut être porté qu’à Binche, c’est la marque de fabrique de la ville. Et parce qu’il est en cire un matériau qui s’adapte à celui qui le porte), et fabriqué artisanalement, il est à lui tout seul l’emblème de ce que représente le Carnaval : nous sommes tous unis pour un même objectif, oeuvrant ensemble pour le collectif, tout en gardant notre individualité. N’est-ce pas là ce que devrait être la société idéale, où chacun trouverait sa place ?