Dans mon tip précédent, j’ai évoqué la vitesse de déclenchement, qui varie en fonction du sujet que l’on veut photographier et dont dépendra une partie de la netteté de la photo. Aujourd’hui, nous aborderons le diaphragme ou, plutôt, son ouverture.
Le diaphragme, c’est ce que vous pouvez parfois voir à travers l’objectif (côté lentille, hein !) quand vous appuyez sur le déclencheur : c’est une roue hélicoïdale qui s’ouvre et se ferme pour ne laisser qu’un rond au milieu (le trou par lequel va passer la lumière). C’est pourquoi on l’appelle aussi ouverture ou aperture en anglais (le A de votre appareil reflex en mode semi-automatique). Selon qu’il est plus ou moins ouvert et que le trou est plus ou moins grand, il laisse entrer plus ou moins de lumière. Par exemple, si vous êtes aux Caraïbes, là où il y a beaucoup de lumière, à vitesse de déclenchement égale, le diaphragme devra être plus fermé que si vous êtes en Belgique.
Le diaphragme, c’est le chiffre que vous voyez après la focale de l’objectif. On dit “j’ai un objectif 100 mm qui ouvre à 2.8”, cette valeur étant la plus grande ouverture que l’objectif peut avoir. Ca signifie aussi qu’il est plus lumineux qu’un objectif qui ouvre à 5.6 (et donc, plus cher, plus lourd, avec un diamètre plus grand). Plus la valeur de diaphragme est élevée (à partir de 16), plus il sera fermé.
L’ouverture du diaphragme a une incidence sur la profondeur de champ (la zone de netteté de la photo). Si on veut réaliser une photo de paysage, par exemple, pour l’intérêt de la composition, il vaut mieux fermer le diaphragme au maximum (chiffre plus grand) pour que la photo soit nette sur la plus large plage possible. Si on ferme le diaphragme, on perd en lumière et on doit donc réduire la vitesse de déclenchement pour compenser. Pour cette même photo de paysage, il sera alors préférable d’utiliser un pied ou un trépied pour s’assurer de la netteté de la photo (quand on réduit la vitesse de déclenchement, on risque ce qu’on appelle le flou de bougé, à cause du mouvement du doigt sur le déclencheur).
Eh oui, en photo, vous constaterez très rapidement, comme le dit Joe Mac Nally, le célèbre portraitiste américain, que la résolution d’un problème entraîne généralement un autre problème !
La photo de la fillette ci-dessus est un portrait. Dans ce type de photographie, c’est la personne qui est importante. Il est donc nécessaire d’éviter tout élément qui pourrait attirer l’attention dans l’arrière-plan. Certains éléments peuvent disparaître dans le flou. En règle générale, on privilégie une plus grande ouverture (un chiffre plus petit) pour que seul la personne soit bien nette.
Ci-dessous, pour évoquer l’infini et accentuer l’aspect graphique des rangées, cette photo doit être nette sur la plus grande zone possible. Il est donc nécessaire de fermer le diaphragme (chiffre plus grand) et, autant que faire se peut, utiliser un trépied et le déclenchement à distance (ou le retardateur) pour éviter tout flou de bougé dû à la pression du doigt sur le déclencheur. Si possible aussi, on oublie l’autofocus et on règle la mise au point manuellement.